Yo
"Chaz" dit :
waouh! que de discussion...
Woé, ça fait plaisir à voir, j'aime ce genre d'ebullition, cet entrain de curiosité. Chacun pose ses questions que d'autres tentent d'y répondre selon des domaines aussi divers qu'intéréssants.
"Nagisa" dit :
Evidemment je pense que tu l'a compris je n'affirme rien je donne mon opinion, basé selon moi sur les degrés de probabilité.
Tout à fait, à propos de la mort en elle-meme, et de l'existence post-mortem quelqu'elle soit, tout le monde ne peut qu'emettre des hypothèses. Mais à propos de l'appréhension de la mort, là bien sur, tout le monde peut se prononcer.
Citation
l'homme n'est-il pas un animal avant tout ?
Tout dabord j'aimerais savoir si ca ne te dérange pas qu'on isole l'homme, le séparer de l'animal parcequ'il est selon lui plus évolué
Tout d'abord je tiens à soulligner que ma remarque à propos de la peur de la mort comme fait propre aux etre humain est bien une question et à laquelle je ne supposait aucune supériorité humaine.^_____^
Concernant tes remarques, il est clair qu'on ne peut renier l'origine animal de l'homme, les pulsions naturelles qu'il témoigne aujourd'hui ne sont pas à renier mais à assumer.
Ensuite, tu me demande si cela me dérange que l'on fasse une différenciation entre animal et etre humain.
A cela, je répondrais, selon moi, qu'il est important de differencier l'animal et l'etre humain, si et seulement si cette différence n'est pas verticale, qui suppose une quelconque supériorité, mais une différence horizontale, dans le but d'une reconnaissance de nos capacités et compétences et afin de constituer une identité humaine.
Je lis souvent dans des débats l'homme est un animal, mais on ne peut considérer l'etre humain de la sorte, je vais faire un détour de ce débat sur la mort mais pour formuler une remarque essentielle, car il est important de comprendre cela, mais souvent négligée ou oubliée.
Après la Seconde Guerre Mondiale, la Shoah ou les autres génocides qui ont été manouvrés dans l'histoire(arméniens, yougoslaves, au Zaïre...), on ne peut accepter la barbarie et la bestialité que l'homme peut abominablement opérer sur ses semblables qui plus est! Qu'est ce qu'un génocide ? C'est un drame affreux où l'homme se montre plus "bête" que ce qu'il est, où certains hommes ne considèrent plus un etre humain comme individu humain, comme semblable d'humanité mais comme chose. "Les bêtes ne peuvent pas devenir plus bêtes"(Robert Antelme,
L'Espèce Humaine), l'homme lui peut tomber dans des bassesses inacceptables de la bétise. Et c'est contre la betise et la barbarie qu'on doit dresser un mur inviolable de l'humanité.
Il y a chez l'homme quelque chose d'irréductiblement humain, jusqu'à son corps. Lorsqu'on aborde le fonction physique de l'homme en biologie on dit que l'on va étudier le corps humain, c'est à dire, que notre corps témoigne déjà d'une certaine humanité et ne peut etre violer ou considérer comme un simple amas d'organes. Plus que la raison ou la metaphysique(au-dela de la nature), l'homme doit etre respecté, ne serait-ce pôur ce qu'on ressent face à l'Histoire de l'homme ou face à son semblable.
Désolé pour ce mini-pavé, mais c'est quelque chose que j'ai eu connaissance, et comme tout savoir je me dois de le transmettre. Je ne dis pas pour autant que l'animal ne dois pas etre respecter, l'animal a des droits sans avoir des devoirs à rendre, seul l'homme a des devoirs à rendre aux animaux, mais je pense fortement qu'il y a une frontière à ne pas dépasser entre homme et animal, sans quoi il y aurait des dégats sur le plan humain.
Donc à la question "l'homme n'est-il pas un animal avant tout ?", je répondrais que meme si l'histoire de la vie et de la terre nous montre que l'homme est apparu dans la nature, l'homme doit se considérer comme humain avant tout! Il faut faire attention de ne pas animaliser l'homme, ce n'est pas pour autant qu'il faut nier ou repousser sa dimension naturelle. Je peux comprendre pour le scientifique ou le medecin de considérer l'homme comme objet de science. L'homme qui s'étudie peut peut etre arriver à s'améliorer, mais l'homme qui s'étudie c'est aussi l'homme face à lui-meme et donc dans les recherches il ne faut pas négliger la dimension humaine et faire preuve de compréhension. L'homme sous l'oeil de la science n'est donc pas seulement un objet de science.
Citation
Comme par hazard l'homme serait le seul à pouvoir exprimer la peur de la mort !
On ne peux affirmer que la peur de la mort est propre à l'homme, et avant toute chose il est maladroit de différencier, de mettre à part la peur de la mort , de la peur d'être dévoré, de la peur du vide etc..
Je ne sais si les animaux ont peur réèllement de mort. Face à un danger, conçoivent-ils leur possible mort ou réagissent-ils sous leu instinct de survie et de conservation, qui certes fait référence à la mort et à une négation d'etre mais aussi témoigne d'une immediateté et donc en quelque sorte d'une non-conceptualisation du phénomène mort.
Ensuite, je pense qu'il est bon de différencier le phénomène mort de tout autre phénomène de la vie, car comme on l'a vu il est spécial par son caractère extraordinaire. Et delà découle aussi une peur peut etre pas différente car c'est une peur de l'inconnu et qui montre notre ignorance, mais une peur plus intense, plus forte parce qu'on sait quelque part qu'on ne reviendra pas, alors qu'avoir peur de rater son examen, ou avoir peur à cet instant que mon verre d'eau tombe de la table est une peur moins ou pas du tout angoissante.
Remarque intéréssante, on a peur de l'inconnu, on a peur de quelque chose toujours extérieur à nous meme, quand on a peur de cette inconnue qu'est la mort, on a peur de ce phénomène étranger à la vie( il est juste devant la porte, mais ne rentre jamais dans la maison de la vie). Mais on angoisse de la mort. L'angoisse est un sentiment différent de la peur parce qu'elle ne renvoie pas à l'etranger, à quelque chose hors de nous, mais elle renvoie à nous-meme. L'angoisse c'est le sentiment d'etre rien. Face à la mort, on angoisse de la disparition, de la négation de notre etre, de notre existence.
Citation
c'est quelles sont les raisons de la peur ? pourquoi a-t-on peur du vide ? pourquoi a-t-on peur de mourir? pourquoi a-t-on peur de l'inconnu ?
Une des raisons qui initie la peur, et surtout celle de l'inconnu, est l'ignorance. On a souvent peur de ce qu'on ne connait pas. Ce qui ont peur de quelque chose mais mais savent que cette chose ne leur ait pas malsaine ou néfaste, est-ce peut etre là une peur fondée sur l'opinion ou les présupposés ?
La peur du vide, parce qu'on sait qu'il y a de grandes probabilités qu'on meure si on saute du 7ème étage
Citation
Cette peur commune au etre doué de raisonnement quelle est-elle concrétement ?
Je pense que la peur se constitue dans l'esprit du sujet, a des raisons psychologiques(articulations des pensées, et appréhensions des objets de la pensées) et à donc aussi des raisons sociales.
Hep, l'adrénaline n'est pas l'hormone anxiogène du corps humain?
Modifié par Yiza, 02 June 2006 à 16:05.