Balika, le 18 Septembre 2006 À 19:40, dit :
En tout cas, regardez-le : il sort vraiment des sentiers battus.
mouais, ben justement, je ne sais pas si on peut vraiment dire ça de Nausicaa... Il fait quand même partie des films qui ont battu les sentiers, justement. Si l'univers, les décors, le propos, le thème général etc restent tout à fait splendides aujourd'hui, la trame du film, ses personnages et leurs relations ont quand même vieillis, et accusent le poids des années.
la personalité de Nausicaa est quand même bien "pauvre" en comparaison de celles de Chihiro ou Sophie, pour citer les héroïnes les plus écentes du maître. Le doute semble lui être une notion complètement étrangère, à part à deux courts instants (lors du meurtre et du dialogue dans son "laboratoire" qui n'auront finalement aucune incidence et ne seront plus jamais rapelés).
Le camp des "méchants" s'en sort mieux, puisque justement ils ne sont pas méchants à proprement parler. Et Miyazaki prouve bien dès ses premières réalisations que le manichéisme n'est pas une notion dont il est très friand. Mais encore une fois, la comparaison avec Eboshi, Yubaba, la reine ou la sorcière des Landes fait assez mal.
En résumé, j'ai trouvé que Nausicaa Avait des côtés par trop "bourrins" : Le film est livré comme ça, avec son discours et sa conclusion sur lesquels aucun doute n'est permis. Tout est dit, ou presque. Pas de subtilité ici, mais au contraire un abus de démonstration qui personellement m'a peut être un poil dérangé, sans pour autant gâcher le plaisir immense que peut procurer un film de Miyazaki. J'ai simplement préféré l'état de doute et d'interrogation dans lequel j'étais en sortant du château ambulant ou du voyage de Chihiro, que je ne pense d'ailleurs toujours pas avoir pleinement compris après plusieurs visions.
Et attention, je ne suis pas en train de dire qu'un film doit nécessairement soulever trente six questions et rester flou sur des tonnes de points pour être bien. Seulement, j'ai tendance à diviser les films de Miyazaki en deux catégories : Les contes épico dramatico optimistico féériques (oui), et les petits contes gentillets.
Dans la première catégorie je mettrais donc Nausicaa, mais aussi Laputa et éventuellement Princesse mononoke. Dans la deuxième iront Totoro, Kiki la petite sorcière, ou le voyage de Chihiro. Je n'attend pas de cette dernière de me retourner le cerveau, juste de me faire rêver, et elle ne m'a pour l'instant jamais déçu. En revanche, j'attends effectivement du premier "groupe" de m'imposer une certaine reflexion avant de comprendre à peu près ses films. Nausicaa ne m'a pas apporté satisfaction de ce côté là.
Et je pense justement que c'est dû à son âge avancé, ce qui me fait dire qu'il n'est justement pas sorti des sentiers battus en matière de réalisation de film.
Desolé, je réalise que c'est pas très interessant, tout ce que je viens de dire.